La gynécomastie
Clinique Villa La Tour
La gynécomastie est une hypertrophie de la poitrine chez l’homme.
Chez l’homme dit « normal », la glande mammaire existe mais elle n’est qu’un simple bourgeon mammaire. On parle de gynécomastie lorsque la glande mammaire est anormalement développée autour de l’aréole formant une poitrine quasi féminine.
Le développement d’une gynécomastie chez un homme est la conséquence d’un déséquilibre hormonal. En effet, l’équilibre hormonal entre les oestrogènes (hormones qui stimulent le développement de la glande mammaire) et les androgènes (hormones qui freinent le développement de la glande mammaire) est rompu.
Cependant, la gynécomastie peut être d’origine physiologique, c’est-à-dire normale. Cela se produit à différentes périodes de la vie d’un homme. Tout d’abord, elle apparaît chez le nouveau né. La gynécomastie est transitoire et disparait dans les semaines après la naissance. Puis au moment de l’adolescence, vers l’âge de 13/14 ans. Le développement de la poitrine chez l’adolescent est directement lié aux phénomènes hormonaux intrinsèquement associés à la puberté. Là encore, la gynécomastie est transitoire et se résorbe au bout de quelques mois. Enfin, après la cinquantaine, l’homme est susceptible de développer une gynécomastie car il y a une forte diminution de la production des androgènes.
Au delà de ces cas de gynécomastie dites physiologiques, de nombreux hommes présentent un développement de la glande mammaire de façon « anormal ». On estime aujourd’hui qu’environ un homme sur deux présente une gynécomastie.
Cet excédent de la glande mammaire n’a pas de caractère médicalement gravissime. La gêne est essentiellement esthétique, d’autant plus lorsque la gynécomastie survient assez tôt, où le jeune homme peut être victime de moqueries. En effet, il est compréhensible qu’avoir une « poitrine féminine » est difficilement assumable pour un homme. Cela constitue une certaine forme d’atteinte à la virilité.
À ce stade, il ne faut pas confondre une gynécomastie, c’est-à-dire un développement anormal de la glande mammaire avec une adipomastie, c’est-à-dire une accumulation de cellules graisseuses autour des mamelons.
En tout état de cause, la gynécomastie qu’elle soit caractérisée par un développement de la glande mammaire ou qu’elle soit la conséquence d’une accumulation de graisse sans que la glande mammaire ne se soit développée, est accessible à une intervention chirurgicale. Cette intervention va permettre à l’homme de retrouver un torse plus harmonieux, plus masculin.
C’est lors de la consultation que le chirurgien va examiner le patient afin de déterminer si l’existence d’une forme de poitrine est causée par un développement de la glande mammaire ou si cela est la conséquence d’une accumulation de cellules graisseuse.
Le chirurgien pourra dans certains cas, prescrire un bilan endocrinien afin de rechercher s’il existe un dérèglement hormonal. Auquel cas il faudra alors apporter une solution médicamenteuse.
L’opération chirurgicale consiste à retirer soit la graisse, soit la glande mammaire, mais également les deux (la graisse et la glande mammaire).
Lorsque la gynécomastie est causée par la présence d’un développement de la glande mammaire, le chirurgien va alors procéder à l’exérèse de la glande mammaire. On parle ici d’une intervention de gynécomastie pure.
Lorsque la gynécomastie est causée à la fois par une accumulation de cellules graisseuses et par un développement anormal de la glande mammaire, le chirurgien va, dans ce cas, ôter l’excédent de graisse et retirer la glande mammaire. On parle alors d’une intervention d’adipo-gynécomastie.
Les suites opératoires d’une gynécomastie :
Après une intervention de gynécomastie, les douleurs sont minimes. Ont peut les comparer à des courbatures après un gros effort. Il suffit d’une prise d’antalgique pour calmer ces douleurs, même si le ressenti de la douleur reste propre à chacun.
Les résultats d’une gynécomastie :
Les résultats d’une intervention de gynécomastie, qu’elle soit glandulaire ou graisseuse, sont appréciables au bout de quelques semaines, après la résorption de l’oedème. C’est le temps nécessaire pour que le sein épouse complètement le muscle pectoral.